Devenir un artiste écoresponsable : quels outils choisir ?

peintre eco-responsable

Dans un monde où la conscience écologique s’éveille de jour en jour, devenir un artiste-peintre écoresponsable est un art. En effet, nombreux sont les polluants qui se retrouvent dans nos fournitures de peinture : le plastique dans l’acrylique, les solvants pour la peinture à l’huile ou encore la présence de métaux lourds dans les pigments. Est-il possible d’être un artiste vert et engagé de nos jours ? Quels outils choisir pour tendre vers un monde plus écologique ? On vous explique tout dans cet article.

 

3 outils indispensables pour devenir un artiste vert

On vous présente quelques outils plus naturels qui pourraient bientôt faire partie de votre quotidien d’artiste.

  • Les peintures naturelles

De nos jours, il n’y a plus de raison de continuer à s’intoxiquer avec des peintures dont la composition chimique pollue l’air intérieur de nos maisons et de nos ateliers.

Même si le plomb a été interdit au début des années 1900, le cadmium ou encore les COV sont malheureusement toujours présents dans nos fournitures traditionnelles.

Le cadmium est un composé toxique utilisé d’ordinaire pour la qualité de luminosité et de profondeur qu’il donne aux couleurs. Il est reconnu pour sa dangerosité.

Les composés organiques volatils (ou COV) sont des gaz et des vapeurs qui contiennent du carbone. Ils se répandent facilement dans l’atmosphère entraînant ainsi des impacts directs et indirects sur les êtres vivants et leur environnement.

Heureusement aujourd’hui il est possible d’opter pour des peintures plus saines et plus naturelles. Que vous utilisiez de la  peinture à l’huile, acrylique, gouache ou encore aquarelle, il existe plusieurs alternatives qui fleurissent dans le monde de l’art.

Quelques exemples de peintures qui pourraient faire de vous un artiste écoresponsable.

Si vous avez une âme de créateur, on vous suggère de fabriquer vous-même votre peinture végétale, ainsi, vous n’aurez plus aucune crainte sur la composition de celle-ci.

  • Les solvants non-toxiques

Pour les amateurs de peinture à l’huile, il est difficile de se passer des solvants et médiums traditionnels qui vont de pair avec cette pratique. Saviez-vous qu’il est possible de remplacer le médium ordinaire par le savon de Marseille, ou encore le solvant naturel à base d’agrumes ? Eh oui ! Le distillat d’agrumes est un merveilleux solvant d’origine végétale tout comme le savon de Marseille qui est parfait pour dissoudre les produits à base d’huile et de vernis.

Il est aussi possible d’utiliser des ‘biosolvants’ à la place des solvants habituels, qui possèdent les mêmes avantages. Néanmoins, ils sont conçus à base de matières premières renouvelables, biodégradables et non-toxiques pour l’être humain et l’environnement.

D’ailleurs, le fournisseur Sennelier a déployé en 2017 la gamme  #Green for Oil, 100% naturelle et entièrement écologique pour la pratique de la peinture à l’huile.

  • Nettoyant liquide pour pinceaux
  • Diluant
  • Médium gel à peindre
  • Médium liquide à peindre
  • Vernis brillant
  • Vernis mat

 

  • Les papiers issus des ressources renouvelables

Plusieurs alternatives font leurs apparitions ces dernières années dont le papier recyclé qui contient au moins 50 % de fibres de cellulose provenant de papiers usagés. Bien qu’il ne soit pas 100 % sans bois, il en contient une quantité beaucoup plus faible. Il existe aussi les papiers fabriqués à partir d’éléments non-issus des arbres.

Voici quelques exemples de papiers plus respectueux de l’environnement que vous pouvez trouver sur le marché aujourd’hui :

  • Le papier Terraskin également appelé papier de roche, il ne contient aucune fibre végétale. Fabriqué à partir de pierre, difficile à déchirer, imperméable et résistant aux moisissures, il est une excellente alternative aux papiers conventionnels
  • Le papier fabriqué à partir de canne à sucre. Aussi appelé ‘la bagasse’, il est fait à base de résidus végétaux de canne à sucre. Robuste, résistant à l’eau et aux graisses, il est le parfait allié de l’artiste écologiste, car il est complètement biodégradable et compostable.
  • Le papier de chanvre, le plus courant et certainement celui qui s’apparente le mieux au papier d’art traditionnel. Il est produit de manière identique à celui du papier ordinaire, à la seule différence qu’il utilise de la pâte à papier provenant du chanvre plutôt que des arbres. Cette production est environ 10 fois moins polluante.
  • Les panneaux d’argile de la marque Ampersand, parfait pour la peinture, ils sont respectueux de l’environnement et sains pour les artistes. Ils sont fabriqués à partir de produits forestiers certifiés FSC qui favorisent les forêts durables et sont également exempts de formaldéhyde ou de COV nocifs, contrairement à d’autres panneaux.
artiste eco-responsable

2 bonnes pratiques pour devenir un artiste engagé

Il y a de nombreuses pratiques simples à mettre en place dans votre quotidien, on vous donne quelques idées !

  • Concevoir son matériel d’art

Eh oui ! La meilleure façon de lutter contre le réchauffement climatique est d’effectuer vous-même vos créations d’outils et de peintures. En effet, cela permet de réduire les gaz à effet de serre liés au transport et contribue au respect des ressources naturelles. Il est possible de fabriquer ses propres outils tels que les palettes, encres, pinceaux, pigments, liants, fusains et bien plus encore.

Les autres avantages de cette pratique :

  • Choisir la composition de ses peintures
  • Réduire les coûts énergétiques liés à la fabrication du produit
  • Transmettre d’anciennes traditions et un savoir-faire
  • Le plaisir de créer par soi-même

 

  • Réduire sa production de déchets

Tout d’abord, on évite de jeter si ce n’est pas nécessaire ! Ensuite avant d’acheter neuf, on réfléchit. Est-ce possible de trouver une autre solution ? Par exemple, de faire du troc entre artistes. Le matériel de seconde main est une alternative de plus en plus répandue dans le monde et ce dans tous les domaines. Du matériel qui ne

vous sert plus aujourd’hui peut servir à un autre peintre demain et vise versa.

 

Quelques pistes pour réduire votre impact

  • Favoriser les palettes en bois ou en verre plutôt que les palettes jetables.
  • Utiliser des torchons nettoyables à la place du papier à main jetable pour essuyer les pinceaux.
  • Fabriquer son matériel avec des matières déjà existantes, par exemple faire un panneau de bois avec des meubles, tables, tablettes non utilisées, que l’on possède déjà.
  • Acheter une boîte zéro déchet de fourniture d’art de l’entreprise Terra Cycle, qui récupère tous vos déchets liés à la pratique afin de les transformer en toute sorte d’objets du quotidien. Cela nécessite un investissement.

Vous l’aurez compris, la planète est pleine de ressources, cependant, elles ne sont pas inépuisables. Il est important de contribuer à créer un monde plus propre chacun à son niveau et ce dans tous les domaines d’activité.

Comme disait Pierre Rabhi « Il est vrai que c’est en initiant les plus petites actions que l’on amorce de grands changements ».

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